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ANALECTA I - D'amour et d'illusions

Prix

19,50 €

Premier baiser … Échappé de ma classe de sixième à la récré pour rejoindre ma dulcinée… Fuyant caché. Premier baiser furtif, perché sur un rocher du haut de ce Calvaire surplombant les toits de mon village et de mon collège, de ce bourg natal qui était Villefranche-de-Rouergue… Un premier écrit, poème, poésie, vers, prose… ? je ne savais pas… Juste dessiner le ressenti. Exprimer maladroitement mes maux du moment. Une première amoureuse aux yeux brillants d’admiration du petit ténébreux que j’étais, qui avec mes premiers mots posés sur mes maux, était moqueuse ou admirative, je ne sais toujours pas. Elle m’a encouragé à continuer à balbutier des phrases tapissées d’imaginaires et d’écrits de couleurs… “Tu es un vrai poète… m’a-t-elle dit, j’avais dix ans !” Était-elle amoureuse ? Était-elle moqueuse ? Cinq mots. Toujours la même interrogation. Ou est-elle aujourd’hui celle qui sans le savoir allait me transformer en débuts de rien, en pensées de tout, en petit poémien. Mi-affirmation de ce propos. Mi-question de sa part. Mi-doute… Mi-espoir… À des yeux d’enfant, d’adolescent ou d’homme, toutes les femmes sont fatalement belles car sans frontières, comme leurs cœurs. Pour moi, en tout cas, à dix ans, c’était elle, la mienne, la plus belle. Celle-là seule, qui pouvait concurrencer possiblement ma mère dans mon cerveau prépubère, déjà désemprisonné. Paroles de si peu de choses. Paroles à venir… D’avenir… Paroles d’amour parfois ou paroles d’illusions souvent… Ont enfanté mes écrits et ce poémien que je suis devenu depuis… … Cinquante années après ce baiser sur ce petit rocher.

Quantité

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